vendredi 23 décembre 2011

Terrienne

Terrienne, de Jean-Claude Mourlevat, aux éditions Gallimard


Imaginez une petite route départementale dans les environs de Montbrison. De la brume matinale ne se dégage qu’une indication : « Campagne, 3,5 km ». S’il vous prend l’envie de suivre ce panneau, ne vous méprenez pas : Campagne n’est pas une ville comme les autres. À première vue rien ne diffère de notre monde. Mieux vaut rester vigilant malgré tout… Un conseil : apprenez à contrôler votre respiration, cela pourrait bien vous sauver la vie…




À Campagne, les gens ne respirent pas. Ils ne rient pas, ne pleurent pas, ne chantent pas, ne connaissent pas la colère, la joie ou la tristesse. Non, les habitants de Campagne ne ressentent rien. Leur nourriture est fade, tout est blanc, calme, silencieux… trop silencieux.
C’est dans ce monde aseptisé de tous sentiments humains que se rend la jeune Anne Collodi. Un an après la disparition de sa sœur Gabrielle, elle reçoit un appel au secours. Anne reconnaît immédiatement la voix de sa grande sœur. Aussi débarque-t-elle un soir à l’hôtel Légende. Elle y rencontre Mme Stormiwell, passionnée par les Terriens et leurs drôles de coutumes. Au péril de sa vie, elle aide Anne à passer inaperçue car dans ce monde les Terriens sont considérés comme sales, vulgaires et porteurs d’horribles maladies. Elle lui apprend également que les femmes terriennes sont enlevées par les hauts responsables du gouvernement. C’est alors que débute la longue et périlleuse quête d’Anne pour retrouver sa sœur, à travers un monde hostile et froid…
« On rentre dans un roman de Jean-Claude Mourlevat comme dans un rêve » annonce le magazine Lire. Le début du récit nous berce tendrement. La justesse des émotions, la douceur des personnages, l’intensité de l’univers nous plongent dans un doux rêve dont nous n’aimerions plus jamais sortir. Puis vient le temps des sueurs froides, des poussées de fièvre nocturne, des réveils en sursaut. On est terriblement ému, on a peur pour les protagonistes. Au bord de l’étouffement on se débat. On court, on crie. Le tout pourrait devenir un épouvantable cauchemar. Mais l’espoir et l’amour demeurent toujours. Alors on s’accroche... et on finit par se réveiller. Et comme après tout rêve intense, on ne peut s’empêcher de se poser la question : « Je l’ai rêvé ? ».
Terrienne est un livre merveilleux. Une magnifique ode à la vie. Un roman à vous couper le souffle… !

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ELLE



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